*Statue de Francesco Burlamacchi in Piazza San Michele in Lucca – œuvre de U.Cambi.
*FRANCESCO BURLAMACCHI, est le Fils de Michele, ambassadeur de Lucca et gonfalonier à plusieurs reprises, et de Catarina Balbani.
D’après les généalogistes lucquois, la famille Burlamacchi serait originaire d’Avano dans la région de Pise et serait arrivée à Lucca en 1200.
Francesco est né à Lucca le 27 septembre 1498. Il décéde à Milan le 24 février 1548, dans les conditions dramatiques que nous allons voir.
Il épouse Catherina Trentà, fille de Fédérico et de Catherina Calandrini, arrière petite nièce du pape Nicolas V et du cardinal Calandrini.
En 1528 il est nommé au conseil des anciens.
En 1533, il est nommé pour la première fois gonfalonier de justice.
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*Gonfalone di lucca
Le gonfalonier était le gardien de l’étendard de la ville et était chargé de gérer la justice.
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*Armoiries montrant un gonfalonier
LE COMPLOT.
Francesco voit les florissantes villes et républiques tomber une à une sous l’emprise du pape ou de l’empereur.
Il pressent l’ambition de Cosme Ier de Toscane de dominer la région.
Il rêve de faire revivre les anciennes républiques toscanes et de libérer Pise, Postoia, Florence, Arezzo, Pérouse et Bologne en les associant aux républiques de Sienne et de Lucques au sein d’une confédération.
Il se confie à son ami, Cesare Benedino, qui lui conseille de prendre contact avec Leone Strozzi amiral au service de la France dont le père avait mené la révolte des exilés florentins et qui veut se venger de Cosme Ier.
Sous prétexte d’aller visiter une de ses sœurs à Ferrare, Francesco quitte Lucques et se rend à Venise où il rencontre Leone Strozzi le 26 avril 1546.
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*Tomba di Leone Strozzi, duomo di Pistoia
Francesco expose son plan :
Avec l’autorisation de la Signoria, il réunira près de 1600 hommes sous le prétexte de les passer en revue.
Tard le soir, après les fermetures des portes, il dirigera ses troupes vers sa villa de Santa Maria in Colle, où il retrouvera d’autres milices pour marcher sur Pise.
Il est persuadé que les Pisans et le commandant de la forteresse, Vincenzo di Poggio, se joindront à lui.
Après avoir libéré Pise, il marchera sur Pistoia, Pescia et Florence où il renversera Cosme.
Il veut exécuter le plan en juin. Leone Strozzi le persuade d’attendre septembre car il ne dispose pas des trente mille écus nécessaires à l’expédition. I
ll désire aussi attendre le retour de son frère Pierre Strozzi, qui guerroie en France et voir comment évolue la guerre entre l’empereur et l’électeur de Saxe.
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*Le redoutable Cosme 1er.
Le report est fatal…
Benedino avait malheureusement parlé à Andrea Pezzini du voyage à Venise.
Or Francesco avait succédé en juillet comme gonfalonier de Justice à Baldassare Montecatini décédé prématurément.
À ce titre, il avait tranché un procès entre les deux frères Angelo et Andrea Pezzini, qui se disputaient la tutelle d’une riche héritière, en défaveur de ce dernier.
Furieux, Andrea pour se venger, prévient Cosme.
Informé, Francesco prévoit de fuir dans la nuit du 26 au 27 août.
Découvert il reconnaît la conjuration et est immédiatement arrêté.
Son procès commence le 28 août 1547.
Cosme Ier voyant l’avantage qu’il pourrait tirer de la situation, demande que le prisonnier lui soit remis.
La Seigneurie refuse et se retourne vers l’empereur qui ordonne que l’enquête soit menée à Lucques en présence d’un de ses envoyés, Niccolo Bellone.
Soumis à la question, Francesco ne révèle pas les noms de ses complices et admet simplement avoir eu des contacts avec les Strozzi.
Condamné pour crime de lèse-majesté, il est transféré en novembre à Milan et emprisonné au Castello Sforzesco.
Le 13 octobre 1547, Francesco est de nouveau interrogé.
Francesco Burlamacchi est décapité le 14 février 1548 à Milan.
Le 23 septembre 1859, le gouvernement de la Toscane le nomme par décret « Premier martyr de l’Unité italienne ».
Le Castello Sforzesco, situé dans le centre-ville de Milan, est une forteresse construite au XVeme siècle par Francesco Sforza, duc de Milan, sur les ruines d’une citadelle édifiée au même endroit par Galeazzo Visconti.
Il est aujourd’hui transformé en musée.
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*Castello sforzesco – Milano
On peut voir une plaque commémorative sur la maison natale de Francesco Burlamacchi, rue San Paolino 38.
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IN QUESTA CASA DANS CETTE MAISON
NACQUE E ABITÒ NACQUIT ET HABITA
FRANCESCO DI MICHELE BURLAMACCHI F. Di M. B.
DECAPITATO IN MILANO DECAPITE A MILAN
PER IL DESIDERIO DI LIBERTÁ POUR SON DESIR DE LIBERTE
AUTRES PERSONNALITES DE LA FAMILLE.
Filippo Burlamacchi, en religion « Fra Pacifico », l’oncle de Francesco, laissera lui aussi une trace dans l’histoire de la Toscane.
Ami de Savonarole il en adopte l’habillement et le comportement austère et rejoint le couvent de San Romano. (voir ici l’article sur la vie de Savonarole).
Il a écrit une vie de Savonarole dont le manuscrit est conservé en l’église Santa Maria Novella à Florence.
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*Eglise Santa Maria Novella
Renée Burlamacchi
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*Jeanne-Du-Laurens : Les femmes et l’histoire familiale
*Le célèbre époux de Renée
* Le général français François Charles de Bourlamaque ( 1716 Paris- 24 juin 1764 Basse-Terre).
Il sert lors des batailles des forts d’Ontario, OSWEGO, Fort Carillon et Saint-Georges et contribue à la défense de Quebec. En son honneur, on nomme « bourlamaque » un secteur de la ville de Val-d’Or au Québec. Bourlamaque est fondée le 20 avril 1934 à l’initiative de la Lamaque Gold Mines Limited, qui en assurera la planification et la réalisation, avec l’intention d’y loger ses employés de la mine Lamaque. Les municipalités de Val-d’Or, Bourlamaque et Lac-Lemoine fusionnent en 1968.
En 1979, le ministère des Affaires culturelles du Québec attribue au coron de Bourlamaque le statut de site historique classé, sous le nom de Village minier de Bourlamaque.*
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*Statue de F. Burlamacchi place de l’église San Michele à Lucca
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*Vue sur la villa Burlamacchi (aujourd’hui Burlamacchi – Rossi) que fit batir Francesco à Gattaiola dans les environs de Lucca.
* photos internet
*Sources : internet et wikipedia
Quel joli petit moment d’histoire pour bien commencer la journée. Merci à toi. Emmanuelle
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Merci pour ce petit cours d’histoire, je ne connais pas du tout ce premier martyr, par contre je connais ce musée à Milan où j’ai pu admirer la cène. En tout cas avec toi on apprend beaucoup de choses. Bon après-midi
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super cette leçon d’histoire, merci c’est passionnant.
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C’est si bon voyager et connaître un peu plus de son beau pays…! J’ai passé apr lucca pendant ma petite séjour en Europe,mais, je ne connaissais tous ces histoires…!
Tony do Brasil
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Encore un grand merci Paola : cette alternance d’articles culinaires avec ceux consacrés à la culture Toscane, c’est un vrai régal.
lgm
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L’église Santa Maria Novella me rappelle d’excellents souvenirs de Florence. Les édifices en marbres rose et vert tendre sont superbes.
J’ai beaucoup aimé cette visite et cette leçon d’histoire.
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Tu cuisines l’histoire divinement bien. Un régal.
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Merci Paola pour cette histoire que je ne connaissais pas et pour m’avoir fais connaitre ce personnage historique! Bises, bon week end 🙂
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Très instructif ton article. Il m’a permis de voyager et de me retrouver en Toscane… Florence, Lucca, Pisa…
Bonne soirée!
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Comment ne pas aimer visiter et revisiter la Tosacane?? Merci à toi.
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Bonsoir Paola,
Un magnifique reportage et une superbe page d’histoire !
Bises et bon week-end,
Christian
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😳 😛
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Bonjour Paola, merci bien pour ton commentaire, qui m’a permis de découvrir ton blog! Bises, Canny
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Un peu d’histoire au passage tu as raison, cultivons-nous et les photos du musée et de l’église, architecture et décors originaux, le soleil est revenu chez nous cet am, bon week end à toi, bisous
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Ping : MAMINA ET OLIF, menu 33: artichauts, langoustines et crèmes toscanes — Recettes de Cuisines - Chaque jour de nouvelles recettes
Eh bien moi qui ai toujours détesté l’histoire, j’avoue que là je me suis passionnée. Super ce petit reportage. Merci pour ton petit message, je viens de mettre belle-ile en album-photo.
Bisous.
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Eh bien moi qui ai toujours détesté l’histoire, j’avoue que là je me suis passionnée. Super ce petit reportage. Merci pour ton petit message, je viens de mettre belle-ile en album-photo.
Bisous.
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Bonsoir Paola,
J’en apprends tous les jours en visitant des blogs. Je ne connais pas du tout cette personnalité dont tu nous as tracé le parcours pour le moins singulier.
Bises et à bientôt.
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Un petit coucou en passant et je te souhaite un bon dimanche. Pluie chez nous en Alsace, alors aujourd’hui maison en faisant des gâteaux. Bonne journée. 😛
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Tes digressions historiques sont toujours passionnantes! Surtout que l’histoire italienne nous est moins familière, tu donnes des envies de voyages pour mieux la connaître!
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Plaisir de te relire apres autant de semaine loin de chez soi et loin de l ordinateur. Comme ulysse, je suis de retour après un long périple.
je ne connaissais pas ce martyr, interessant
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Ancora un articolo interessantissimo!
Complimenti Paola e grazie per questo appassionante reportage.
Buon inizio di settimana e a presto
Anna
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J’adore quand tu nous racontes des histoires 😀
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Ce site est très agréable, mais je crois qu’il y a une confusion entre Cosme l’ancien et Cosme 1er
Bien cordialement
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paola Reply:
février 24th, 2009 at 23:08
Merci de votre remarque la rectification est faite !
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Bonjour et bravo pour ce moment d’histoire, je connais un peu Lucca, et bien Montargis, mais ces familles ont dû émigrer d’Italie car elles avaient embrassé la religion réformée et elles avaient trouvé refuge dans la bonne ville de Genève. Renée Burlamachi est née à Montargis car le château appartenait à Renée de France duchesse de Ferrare qui hébergeait les protestants et ses parents devaient être en visite
Amicalement.
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J’ai pris connaissance avec un réel plaisir de votre page d’histoire concernant la famille Burlamacchi. Michele BURLAMACCHI qui a émigré à Genève, puis à Lyon et enfin , en 1572, à Sedan est l’un des protagonistes du roman historioco-policier de Jean-michel LECOCQ, intitulé « Le secret des Toscans » et publié chez L’HARMATTAN.
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Francesco Burlamacchi est un de mes ancêtres ses enfants ont fuit les persécutions et ont émigré à Genève
Ils se sont alliés aux négociants drapiers et banquiers protestants
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D V.D Reply:
octobre 23rd, 2013 at 20:53
Je suis pour ma part un descendant Calandrini, dont un représentant s’installa en Hollande et s’allia aux Van der Meulen. Nous avons donc une goutte de sang en commun.
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