Le Musée Jacquemart-André à Paris, consacre une exposition à Fra Angelico depuis le 23/09/2011 jusqu’au 16/01/2012.
Autour de cet artiste de la première Renaissance Florentine, l’exposition présente les peintres illustres qui ont eu une influence significative sur son art, comme son maître Lorenzo Monaco (1370-1424), Masolino (1383- 1440) et Paolo Uccello (1397-1475), ainsi que les artistes qu’il a inspiré à son tour, tels que Filippo Lippi (1406-1469) ou Zanobi Strozzi (1412-1468).
Par son génie artistique et sa dévotion exemplaire, Fra Angelico incarne le mythe du peintre mystique et « bienheureux ».
Il a ainsi été l’initiateur d’un courant artistique que les spécialistes ont appelé les « peintres de la lumière ».
la légende dit qu’il « n’aurait jamais touché ses pinceaux sans avoir auparavant récité une prière ».
Michel-Ange dira de lui : « Ce bon moine a visité le paradis et il lui a été permis d’y choisir ses modèles ».
Cette prétendue familiarité avec les anges lui aurait d’ailleurs valu son surnom de Fra Angelico.
Biographie
Guido di Pietro naît vers 1400 dans la petite ville de Vicchio di Mugello, en Toscane de parents inconnus et est baptisé Guido ou Guidolino.
c’est seulement après sa mort qu’il est appelé Beato Angelico (Bienheureux Angelico).
Il entre, parrainé par Battista di Biagio Sanguigni, le 31 octobre 1417 à la confrérie San Niccolò di Bari, de l’ordre des Dominicains.
Fra Angelico respecte son vœu de pauvreté et fait preuve d’une profonde humilité, allant même jusqu’à refuser les honneurs lorsqu’il acquiert une renommée internationale.
Pour lui, « celui qui fait l’œuvre du Christ doit toujours demeurer avec le Christ »
Son éducation artistique se déroule donc à Florence à l’époque de Lorenzo Monaco et Gherardo Starnina.
Du premier, il reprend l’usage de couleurs accentuées et peu naturelles, mais aussi une lumière très forte qui annule les ombres et participe au mysticisme des scènes sacrées, thèmes qu’on retrouve dans sa production de miniatures et dans ses premières compositions.
Les œuvres de Fra Angelico témoignent de son goût pour les couleurs élégantes et contrastées.
La délicatesse des nuances qu’il choisit met en valeur la finesse des figures qu’il représente dans des épisodes bibliques et des scènes de la vie des saints.
En 1418, peu avant d’entrer chez les Dominicains au couvent Saint-Dominique à Fiesole, il réalise la décoration d’un autel pour la chapelle Gherardini de l’église Saint Étienne à Florence.
Quelques unes de ses Oeuvres :
Madone aux cèdres, vers 1419-1423 tempera sur bois, 102 x 58 cm – Musée national de San Matteo, Pise.
Le Triptyque de saint Pierre martyr, commandé par les sœurs de Saint-Pierre-Martyr est daté d’environ 1425.
En 1427, Fra Angelico est ordonné prêtre.
Entre 1428 et 1430 il peint la première des trois compositions pour le retable de l’autel de l’église Saint-Dominique à Fiesole :
la Pala di Fiesole.
En 1434 environ, il peint L’Annonciation de Cortone.
Il réalise Le Jugement dernier entre 1430 et 1433, démontrant un intérêt nouveau pour la perspective.
Le Couronnement de la Vierge, 1434-1435 Tempera sur bois — 114 × 113 cm Galerie des Offices, Florence.
Le Christ en croix, (vers 1437)
En 1445, après le retentissement de ses premiers travaux, il est invité à Rome par le pape Eugène IV.
Vers 1436, Cosme de Médicis lui confie la décoration du couvent florentin de San Marco.
Fra Angelico parfait alors son art aux côtés de ses puissants mécènes.
Il peint la chapelle de la cathédrale d’Orvieto avec son élève Benozzo Gozzoli vers 1447.
En juin 1450, retourné à Florence, Il est nommé prieur du couvent San Marco.
La même année, Fra Angelico est nommé archiprêtre de Florence.
Il y exécute la décoration des portes de l’Armoire des ex-voto d’argent de la Santissima Annunziata avec l’aide d’élèves.
En 1452 il refuse la proposition de peindre l’abside de la cathédrale du Prato ; on le retrouve dans un document de Pérouse de décembre 1454.
Il retourne ensuite à Rome pour peindre la chapelle de Nicolas V et meurt dans cette même ville le 18 février 1455.
Il est enterré à Rome dans l’Église de la Minerve.
En 1984, Fra Angelico fut béatifié par le pape Jean-Paul II, soit plus de 500 ans après sa morte.
Il fut également proclamé Saint patron des artistes et des peintres.
*Portrait posthume de Fra Angelico par Luca Signorelli, Cathédrale d’Orvieto.
Sources :
– Documentation Musée Jacquemart-André lors de la visite de l’exposition
– Wikipédia
– http://nouvellesimages.biz/Fra-Angelico-%28Guido-di-Pietro-dit%29_id~artistes_aut~AUT000048
Je suis heureuse d’avoir découvert ton blog – Merci de parler de cette expo que je voudrais tant pouvoir admirer.
Je vais aller découvrir les recettes de ton blog.
A l’Italie, tellement chère à mon coeur – des souvenirs magnifiques comme ce PAYS !!!
bien amicalement
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Paola Reply:
décembre 27th, 2011 at 9:13
Merci de ton passage. Si tu es à Paris, n’hésite pas à aller voir cette exposition, elle est superbe. N’hésite pas non plus à déjeuner au restaurant du musée le cadre est top et les menus proposés très sympa aussi.
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