Je vous propose de découvrir un nouveau texte écrit par mon fils William, ainsi que sa dernière citation :
« En quête de reconnaissance mondiale mais revendiquant un anonymat glorieux, J’écris ce que pense et inversement.
Grâce à Internet, je suis très connu mais de très peu de gens : J’ai donc atteint mon objectif de départ ».
« Tête d’Ampoule »
Cette année là, ma poèmsie se vendait comme des petits pains,
Mais comme les gens préféraient largement les baguettes
Dans une clinique de métamorphose esthétique
On a décidé de me rallonger la tête
On va l’étendre, en la tirant habilement,
M’a brièvement expliqué le docteur Térence,
Ainsi tu auras une bonne longueur d’avance :
Ton esprit sera plus fin, mais ton front plus grand.
Esthète, ayant un goût marqué pour les pléonasmes et la beauté formelle
J’ai passé dans cet hôpital huit jours sublimes
Entouré d’infirmières sans blues, des orchidées en jarretelles
Que malgré mon opération, je battais invariablement à l’escrime.
Car tous les après-midi elles et moi faisions du sport
Et une fois épées et fleurets rengainés,
Le doux châtiment réclamé par ces belles, c’était une fessée
Sur le parquet des corps à corps.
Dans le bloc, les toubibs m’ont fait des trucs savants,
Ce qui tourbillonnait à toute vitesse autour de moi n’était que super flux
Qui me dépassait, et dans les premiers temps
J’avoue que j’étais assez tendu
Intégralement pris en charge par mon éditeur, Monsieur HonoLuLu,
L’intervention a été un franc succès et j’eus enfin la tête d’oeuf voulue.
Dès lors, on m’appela tête d’ampoule
Pseudo assez lumineux et plutôt cool.
Vous venez d’ailleurs de lire le poussin qui en est sorti.
Le succès ne se fit pas attendre…
Tête d’ampoule détrône les baguettes !
Annonçait la une des journaux du soir !
Et j ‘eus tout un tas de nouveaux amis, très selects
Alors que j’écrivais toujours les mêmes histoires
Quand j’y repense, c’est en me fendant la poire
Car j’ai tu ce que je savais,
Continuant à leur faire croire
Que c’était bien de ma tête d’ampoule
Que ma poèmsie venait.
William Braumann (Texte déposé)
*photo internet.
Bravo W.
C’est mignon et tres cool!!
j’aime beaucoup…
en attendant de lire ton prochain texte,reçois mes pensees les plus affectueuses…
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j’adore!! le ton coule et chante, en mêlant harmonie du verbe et humour suptile
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C’est trop drôle ! j’aime aussi ta « citation »
Tu as beaucoup d’humour et de TALENT !!!
Continue….
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Un texte avec de l’humour et des idées originales.
J’ai beaucoup aimé te lire.
Je t’encourage à poursuivre…
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j’ai aimé lire ce texte…. comme une histoire qu’on nous raconte…une histoire marrante, chargée de poésie… Je lis en ce moment Yoko Ogawa…… Il y a Mina qui va à l’école à dos de Pochiko, l’hippopotame nain…toi tu as une tête d’ampoule…
merci pour cette lecture.. et continue d’écrire
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« J’aime » comme on dit sur facebook.
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Pris au second degré, j’ai trouvé ce texte à la fois drôle et original.
« sans parti pris »…
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Merci beaucoup !!
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ah… mais je l’ai déjà lu… j’ai apprécié…beaucoup d’humour
bon week-end
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Très poétique le texte de William, complètement décalé, tendre, comme un tableau et…je ne trouve pas de mots je n’ai pas ton imagination, sauf que cela me plaît bien ! Association d’idées : Boris Vian..
Continue William, fais-toi plaisir, fais nous plaisir.
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Bisou bon dimanche
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Merci beaucoup, Claudine !
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Cet interlude poétique de William est remarquable. Il brille par son humour lumineux qui se déconnecte des vers traditionnels pour nous offrir ici un savant mélange de particules écrites au firmament -pardon, au filament- de son talent. Ces têtes d’ampoules auraient très bien pu illuminer la plume de Boris Vian, mais c’est William qui les a façonnées aussi sûrement qu’un sculpteur sur verre, un maître verrier.
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