En Toscane, les châtaigniers sont très répandus. Leur origine remonte à l’Antiquité.
On retrouve des citations dans la Bible et dans les poèmes d’Homère. Les grecs appelaient leurs fruits « les glands de Jupiter ».
A partir du moyen âge et quasiment jusqu’à nos jours, les châtaignes ont été une ressource inestimable pour les populations qui vivaient en montagne.
Le châtaignier a été défini comme « arbre à pain » car ses fruits ont permis dans les moments difficiles de nourrir les habitants des villages.
Leurs feuilles servaient aussi de litière aux animaux.
En Garfagnana « il neccio » ou farine de châtaigne a remplacé pendant longtemps la farine de blé dur dans la préparation du pain, des desserts et de la polenta. Elle était l’alimentation des classes pauvres.
La châtaigne peut se manger cuite à l’eau « le ballote » ou grillée « le caldarroste » o « le mondine » c’est à dire les marrons chauds.
Les châtaignes se ramassent de début octobre jusqu’à début novembre. A L’époque, les propriétaires devaient avoir terminé leur récolte au plus tard fin novembre. Les pauvres pouvaient alors aller librement ramasser les fruits restant.
Une croyance populaire raconte que le chardon contient trois châtaignes : une pour le patron, une pour le paysan et la troisième pour les pauvres…
Avant d’être moulues pour en faire de la farine, les châtaignes doivent être séchées.
Pour cela, on les mettaient dans « le metato » sur des treillis en bois ou en canne chauffé par la chaleur constante du feu, durant 40 jours.
Le « metato » était une construction rustique qui pouvait se trouver sur les lieux mêmes de la récolte ou alors, comme en Garfagnana faire partie intégrante de l’habitation.
Dans cette région « il metato » remplaçait la cuisine, c’était le lieu ou se réunissaient le soir la famille et les amis.
Durant les longues soirées d’hiver, des veillées étaient organisées au coin du feu.
Les anciens « i vecchi » racontaient « le favole » ou « fole » en langage populaire, contes pour enfants.
Ils chantaient ou récitaient des poesies…
Certains même, s’improvisaient « poètes » en récitant des vers de leur composition…
Ces soirées se déroulaient la plupart du temps autour « delle mondine » !
Dans les souvenirs de ma mère, maintenant agée de 98 ans, c’étaient des moments très chaleureux et très joyeux…
De nos jours, « il metato » » a pratiquement disparu ou alors Il s’est tranformé en remise ou en chambre d’habitation !
Heureusement la mémoire des anciens est encore présente…
Très intéressant cet article sur l’histoire de la châtaigne. J’habite également en Toscane et j’ai souvent mngé le « catagnaccio » préparé avec de la farine de châtaigne, accompagné de « ricotta » Excellet!! 😛 😆
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Anonyme Reply:
octobre 15th, 2008 at 4:34
❓ 😯 😕 🙄 😉 😥
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FUSARO Angéla Reply:
janvier 12th, 2011 at 2:39
😉 j’ai 73 ans, je me souviens quand nous étions encore en Italie, ma maman, pour l’hiver nous faisait 😛 il CASTAGNACCIO, avec des figues sèches, des amandes pilées et des pignons, c’était notre petit déjeuner servi avec un café au lait au malt, c’était DIVIN dans ma mémoire d’une gamine de dix ans à l’époque, il y a toujours ce bon souvenir, j’ai transmis la recette à ma fille, qui elle gâte ses trois filles
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Paola Reply:
janvier 12th, 2011 at 19:34
Grazie Angela, per questo tuo commento molto simpatico ! Allora « viva la tradizione del Castagnaccio » !
merci pour ta suggestion concernant « la ricotta » . C’est également délicieux avec « le fritelle » !
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Ia orana,
Ayant vécu en Corse,je me suis assez familiarisée avec la chataigne,en gateaux,en crème,en confiture,en pain,en galette.
A tahiti aussi il existe une sorte de chataigne,le mape(mapé)que l’on propose souvent tout près en petits sachets au bord de la route et qui est vendu par les enfants pour se faire un peu d’argent de poche.
Le fruit ressemble plutot à une mangue miniature,rien a voir avec la bogue épineuse de la chataigne que tu décris!
A bientot
amitiés nana, Marie-laure
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Très belle histoire, j’adore ton blog! Et les photos sont vraiment belles…
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🙄 un delice.. nous sommes les « cousins » des toscans en Corse
toute la cuisine Corse vient de la Toscane.. fritelle , ricotta (ou bruccio) un petit tour en corse et apres en toscane.. vous n’ etes pas dépaysés.. sauf que la Toscane se maintient à tous les niveaux la corse a besoin de relever ses chataigners qui se meurent..l’automne vous avez un gateau avec les fruits de saison < figue, noix, petits raisins noirs.. bon appetit
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bonggiornu a tutti voi ! je lis l’histoire des fritelles.. en Corse « fritelle » est compris beignets a la farine de blé et adjonction de fromage frais ou de « bruccio » (ricotta), ainsi que de beignet de farine de chataigne que l’on accompagne de bruccio, la farine est prête en principe en fin d’année, et se conserve difficilement si ce n’est au congélateur..tout un art de préparer cette farine que l’on prépare comme en Toscane..elle sert a faire une polenta qui doit cuire 1/2 heure que l’on met dans un torchon fariné et l’on roule en donnant une forme de gros boudin, que l’on coupe à l’aide d’un fil , pour l hiver cela rechauffe quand on connait la valeur nutritive de la farine de chataigne: en fer, magnesium etc, il faut en consommer..je veux saluer la région Toscane , qui nous aide beaucoup !
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😉 j’adore la châtaigne c’est trop bon c’est vraiment vraiment trop trop bon surtout a la cheminer
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tres beau site bravo 🙂 😉 🙄 😳
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Paola Reply:
novembre 24th, 2008 at 13:09
Merci Océane ! 😉
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Je viens de lire par hasard ton texte sur la châtaigne, il neccio, le fritelle, il castagnaccio… que de souvenirs pour moi qui en est mangés beaucoup, enfants. J’ai bien essayé d’en faire des necci mais sans succès ! et ce soir je cherchais justement une recette de castagnaccio pour utiliser ma farine de châtaigne (cévennole) tout cela tombe bien.
De plus je connais bien la Garfagnana mes parents sont des voisins, ils sont d’un village au dessus de Pescia, l’autre vallée.
Je reviendrai sur ton blog avec plaisir.
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