Le blason des Médicis* (voir son histoire en fin d’article)
Les Médicis, sont une puissante famille florentine de la Renaissance italienne entre les XVéme et XVIIIéme siècle.
Pendant près de trois siécles, ils dirigent Florence. Leur pouvoir se consolide au quattrocento et cinquecento.
L’histoire n’a pas gardée la mémoire de médecins dans les rangs de la famille, mais on peut supposer que les Médicis (medici en italien = médecins) appartiennent à l’origine, à cette corporation.
Le premier ancêtre des Médicis qui influencera l’histoire florentine et Toscane, est banquier et se nomme Giovanni di Averardo di Bicci (jean de Bicci 1360-1428).
Il créa la banque des Médicis en 1397.
A sa mort, il est l’un des plus riches citoyens de Florence et il est à l’origine de cette longue tradition familiale de mécénat.
Avec son fils Cosimo, dit « il vecchio » (Cosme l’ancien 1389-1464) c’est l’un des personnages les plus marquants du quattrocento (15éme siècle) qui prend la tête de la famille.
Cosme l’Ancien, par Jacopo Pontormo*
Cosimo n’a pas seulement le sens des affaires, il est également un fin diplomate.
Il réussit à accroître les richesses et la puissance de la famille Médicis sans jamais heurter la sensibilité démocratique et républicaine des florentins.
Seul l’intermède de son emprisonnement et de son bannissement en 1434, entache brièvement ce bilan positif.
Au bout d’un an, Cosme revient de son exil à Venise et c’est le tour des Albizzi, ses plus farouches rivaux, d’êtres chassés de Florence.
Pendant trois décennies, jusqu’à sa mort en 1464, Cosme incarne pour les Florentins le pater « patriae », le père de la patrie.
La notoriété des Médicis est dûe au soutien indéfectible que chaque génération apporte à la vie intellectuelle, artistique et scientifique de son temps.
Cosme l’ancien fait don de sommes considérables pour la rénovation du monastère de San Marco.
Il commande à Brunelleschi les travaux pour l’église San Lorenzo et confie à Michelozzo en 1444 la construction du palais des Médicis situé dans l’actuelle via Cavour.
L’église depuis la place San Lorenzo servant de marché
et la statue du condottiere Jean de Médicis*
Les peintres, les architectes,les hommes de lettres, ainsi que les sculpteurs les plus doués de l’époque, profitent des largesses de Cosme l’ancien.
Il reçoit chez lui les érudits les plus brillants.
A Marcile Ficin, à qui il demande de traduite les textes de Platon, il lèguera une maison à Florence et une villa près de Carregi.
Marsile ficin* l’un des philosophes humanistes les plus influents de la Première Renaissance italienne.
Il fondera la légendaire « Académie platonicienne » qui regroupera les humanistes les plus marquants de son époque.
Il acquiert également de très nombreux manuscrits qui constitueront plus tard le coeur de bibliothèques célèbres.
Ce mécénat n’est pas totalement désintéressé, chaque oeuvre d’art qu’il commandite contribue à asseoir le prestige des Médicis auprès des florentins.
Piero de Médicis (1416-1469) fils et successeur de Cosme l’Ancien, est un collectionneur enthousiaste de livres, de pierres précieuses, de pièces de monnaie et d’objets de valeur en général.
Pierre de Médicis* dit le Goutteux,
Le jeune Botticelli et Benozzo Gozzoli entre autres artistes, bénéficient de son aide.
Celui que les Florentins surnomment Il Gottoso (le goutteux) en raison de la maladie qui l’accable, ne connaitra qu’une courte régence de cinq ans.
Lorenzo (laurent 1449-1492) le plus brillant des cinq enfants, se hisse à l’âge de 20 ans seulement au premier rang de la hiérarchie familiale.
Son surnom est révélateur, les florentins l’appellent : « il fatuo », le Magnifique.
Laurent le Magnifique*
A sa laideur physique, maintes fois décrite, il oppose sa vie durant une passion inextinguible pour les choses de l’esprit.
Il devient, lui aussi, l’ami des arts des lettres et de la philosophie.
Cependant, à la discrétion modeste qui caractérisait Cosme l’ancien, Laurent répond au contraire par un amour du faste et du luxe qu’il cultive avec ostentation d’où son surnom : « il fatuo ».
Il est à l’initiative de nombreuses fêtes et carnavals introduits à Florence.
La régence de Laurent marque le point culminant de l’histoire de la maison Médicis même si les signes avant-coureurs d’un prochain déclin sont déjà visibles.
Le 14 avril 1478, dans le Dôme, Laurent échappe de peu à une tentative d’assassinat perpétrée par la famille ennemie des Pazzi.
C’est son frère cadet Luciano qui succombera à sa place.
Laurent fera pendre les conspirateurs aux fenêtres du Palazzo Vecchio, à la vue de tous.
Les dernières années de la vie de Laurent sont assombries par des désaccords toujours plus vifs avec le moine Savanarole.
Le 8 avril 1492 Laurent s’éteint à l’âge de 43 ans.
Son fils Pierre (1472-1503) se montre rapidement incompétent dans les affaires publiques autant que familiales. Les livres d’histoire le retiennent sous le nom de
«Lo Sfortunato» « l’infortuné, le malchanceux ».
Pierre II de Médicis* par Agnolo Bronzino
Il ne parvient pas à endiguer le flot sans cesse croissant des partisans de Savanarole et en 1494, il se fait chasser de Florence avec toute sa famille.
La glorieuse histoire des Médicis connait une fin provisoire.
Au 16éme siècle, la famille donnera deux reines à la France, Catherine 1519-1589 et Marie 1573-1642, trois papes à la chrétienté Léon X, Clément VII et Pie IV et elle retrouvera alors pour un temps sa position dominante à Florence.
Catherine de Médicis (vers 1565)*
Marie de Médicis, vers 1595*
Léon X.* (1475-1521)
Clément VII* (1478-1534)
Pie IV* (1499-1565)
Gian Gastone*
A la mort du dernier héritier mâle Gian-Gastone (1671-1737) le grand duché passe aux mains de la maison de lorraine.
Lorsque Anne marie louise de Médicis dernière du nom disparait en 1743, la lignée s’éteint définitivement.
Anne Marie Louise de Médicis, consacrera les dernières années de sa vie aux œuvres charitables et à sa mort en 1743, elle léguera le trésor familial à l’État Toscan à la condition que jamais rien ne quitte Florence et que les collections des Médicis soient mises entièrement à la disposition du public.
* photos internet
sources : wikipedia
Histoire du blason des Médicis :
Le format et la composition du blason de la famille Médicis a évolué au fil du temps.
A l’origine il était composé de onzes boules sur un champ d’or.
Cosimo l’ancien le fit passer à huit boules, son fils Piero à sept boules dont une chargée de fleur de lys de France en récompense de services rendus à la couronne :
« Nous Louis, par la grâce de Dieu, Roi de France, accordons par le présent acte à Pierre de Médicis et à ses héritiers et à ses successeurs nés et à naître de légitime mariage qu’il puisse, à présent, dans l’avenir et pour toujours avoir et porter sur leur blason trois fleurs de Lys. » Louis Roi de France 1465. (Louis XI).
Lorenzo le Magnifique continua le travail de simplification en réduisant le nombre de boules à six, plaçant la fleur de lys au sommet de l’écu. Cosmes 1er, finalement fixa définitivement les armoiries en optant pour un écu oval.
Selon les sources, les boules sont qualifiées de besants (pièces de monnaies), de tourteaux (désignation héraltique)…ou même de pilules.
Ce dernier terme faisant référence au sens latin du mot « médicus », médecin.
Ping : L’Art Toscan : Filippo Lippi | Ma Toscane…
Ping : L’Art Toscan – Paolo Uccello : La Bataille De San Romano | Ma Toscane…
Ha Nicole,
ces deux livres sont des merveilles ! je vis depuis 1 mois avec les Peintres : Lippi, Fra Angelico, Massachio et autres…
pour pousuivre sur les Medicis, Lorenzo, et la suite de leur dynastie : il y a 3 romans de Patrick Pesnot ! pas mal !
j’ai hâte d’aller voir Florence,la via Larga, le palais de Careggi, les églises et les peintures de Lippi à spolète.
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Site très enrichissant même si sa me sert a rien de savoir tout ça !!! 😉 😛 😀
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merci, article tres intéressant sur Florence et les Médicis, je suis originaire de Pistoïa (à 12 km de Florence)
j ai découvert ce blog tout à fait par hasard et beaucoup de recettes me rapellent les diners en famille de mon enfance
encore merci
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Paola Reply:
juin 16th, 2012 at 11:21
Ciao Giovanna, Che piacere ! Merci de votre visite.
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Je me permets de vous laisser ce lien : il s’agit d’un article sur le Blason Médicis expliquant l’origine du blason et réfutant les interprétations les plus communes! Bonne lecture!
http://www.florence-magazine.com/fr/2012/09/11/le-blason-medicis-au-dela-des-legendes-comunes/
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Paola Reply:
janvier 2nd, 2013 at 20:48
Lecture intéressante, merci pour le lien.
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je pense que les midicis et florence onts beuacoup contribuer a la progression des arts et de savoire dans lemonde contemporaine je salue leurs ames
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amar Reply:
décembre 31st, 2012 at 14:41
a ce debut de nouvelle an 2013 je souhait a tous le monde paix sante et prosperite et a nous les terriennes savoire et progression pour mieux diffendre les interet des generations future et surtout la protection et preservation de la nature et de l’ enveronnement merci .
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Merci pour cet article. Il résume bien une histoire pourtant complexe
Puis-je m’en servir pour un voyage que j’organise avec un groupe ?
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Paola Reply:
avril 19th, 2013 at 6:10
Je vous remercie de votre passage et de l’intérêt que vous manifestez pour l’article. Vous pouvez tout à fait vous en servir si vous le souhaitez.
Bon voyage en Toscane !
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Ciao!
Je m’appelle Yan Blusseau, je suis franco italien et vis à Florence depuis 7 ans. J’ai donné naissance à un magazine franco italien sur Florence Florence Magazine.
Nous avons publié un article concernant le blason Médicis, j’espère qu’il t’intéressera!
http://www.florence-magazine.com/fr/2012/09/11/le-blason-medicis-au-dela-des-legendes-comunes/
N’hésite pas à venir visiter notre site, et s’il te plait, nous t’invitons à participer à notre projet!
a presto
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tres beau document
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