Il y a quelques jours, STELLA  qui a lancé le jeux de l’écriture participative, m’a gentiment demandé si je voulais me prêter à cet exercice. Voici, avec un peu de retard…ce que m’a inspiré ce petit chemin forestier.

LE BONHEUR AU BOUT DU CHEMIN.

Depuis quelques temps Ludmila, se sentait un peu triste, un peu mélancolique. Dotée d’un caractère plutôt optimiste, elle ressentait de plus en plus une sorte de vague à l’âme.

Elle ne voyait aucune justification rationnelle à l’insidieux changement qui ce produisait en elle.  Elle prenait seulement conscience que les petits bonheurs quotidiens qui émaillaient son existence paisible ne lui suffissaient plus.

Il lui fallait autre chose , mais quoi ? Elle n’était pas du genre à prendre de grandes décisions, à décider brutalement sur un coup de tête. Pour la première fois de sa vie elle se sentait dans une impasse.

Le destin allait décider pour elle ! Machinalement elle se vêtit , enfila ses chaussures de marche pour effectuer la promenade quotidienne.  Sans réfléchir, elle suivait toujours le sempiternel même trajet ; après avoir marché une heure elle rentrait chez elle , se préparait un thé au jasmin , s’installait confortablement dans son vieux fauteuil au cuir fatigué et écoutait lascivement la sonate en la majeur de Maria Schmitt del Tasso.

Cela semblait suffire à son bonheur. Mais ce jour là un événement inattendu allait changer le cours de sa vie.

Elle marchait perdue dans ses pensées lorsque un bruit attira son regard. Sur sa droite elle aperçu  un petit lapin qui la regardait. Intriguée elle avança sur un chemin qui lui était jusqu’alors inconnu. Le petit lapin trottina quelques métres , s’arréta puis se retourna.Le même manège se reproduisit plusieur fois il semblait vouloir lui dire : « allez viens , suis moi ».

En avançant elle se surpris à fredonner ce vieux refrain : « Ce petit chemin… qui sent la noisette Ce petit chemin… m’a tourné la tête ».

A l’orée de la foret elle se dit qu’elle avait vraiment perdue la tete. Néanmoins, elle continuait à marcher, à s’enfoncer dans la foret à suivre  les animaux qui avaient pris le relais du petit lapin pour la guider.  Au sol la mousse formait une épaisse moquette qui rendait sa démarche souple. La densité des arbres était telle qu’il faisait presque nuit. Soudain, tel un coup de projecteur, un rayon de soleil éclaira la souche d’un vieux chêne sur laquelle étaient posés un parchemin et une fiole.  Emue, Ludmila prit le parchemin et le déroula. Il lui était destiné !!!  Elle se mit à lire….

« Le parlement des animaux de la forêt de Brise-vent, en vertu des pouvoirs qui lui sont conférés par la force suprême de la nature, à décidé en l’an 2007 : d’attribuer à Ludmila Mayer la potion magique concoctée d’après l’ancestrale recette transmise depuis l’origine des temps. Le parlement à jugé que Ludmila Mayer était une bonne personne, mais prisonnière des vicissitudes de la vie quotidienne elle était  loin d’exploiter son potentiel d’amour qu’elle pourrait mettre au service de ses semblables. Le bénéficiaire de cette faveur divine  devra garder le secret absolu. S’il en allait autrement son parjure lui ferait perdre le bénéfice obtenu et le pouvoir d’attribution de la fiole par le parlement de la foret Brise-vent serait suspendu pour une durée d’un siècle. »

Dans un état second, Ludmila mit délicatement au creux de sa main la précieuse fiole. Puis elle refit le chemin inverse à nouveau guidée par le petit monde de la forêt. 

Elle arriva chez elle à la nuit tombante , elle s’était absentée plus de quatre heures !Comme une évidence elle déboucha la fiole et bue son contenu d’une traite.

Epuisée elle tomba sur son lit  toute habillée. Ce furent les rayons du soleil filtrant aux travers des lattes disjointes de ses volets de bois qui la reveillèrent.

Elle repensa à sa folle aventure de la veille et crut avoir révé. Mais non il y avait une preuve … la fiole sur la table de la cuisine ! Elle se précipita. Rien, aucune trace de la fameuse fiole !!!

Que lui était-il arrivé ?!
Elle sentait bien que quelque chose avait changé en elle. Elle était légère, gaie, comme si elle avait rajeunie de 20 ans. Dailleurs, elle se précipita vers le miroir  persuadée que ce changement avait peut-être eu un impact sur son aspect physique…Le même visage , les mêmes rides qui au fil de leurs apparitions l’avaient rendue si malheureuse. Curieusement, aujourd’hui elle aimait bien sa tête comme ça.
Balayées les vieilles habitudes, les manies, la routine, le repli sur soi, l’égoisme. Dorénavant son crédo c’est le partage, l’altruisme. Quand on aura besoin d’elle, elle répondra toujours présente…
La seule habitude qu’elle ait conservé de sa vie passée , c’est  de s’asseoir dans son vieux fauteuil avec sa tasse de thé en écoutant la sonate en la majeur.
Et aujourd’hui il y a deux fauteuils…le philtre miraculeux de la foret Brise-vent lui a  permis de refermer cette vieille cicatrice  qui lui interdisait de connaitre à nouveau l’amour. Maintenant chaque soir avant de s’endormir, blottie dans les bras de ce nouvel être cher, elle repense émue à ce petit lapin qui un jour l’a menée sur le chemin du bonheur.   

Je vous invite maintenant à aller voir les textes des autres participants…je vous assure c’est un régal !
Stella – Gren – Cédric – Ohemeg – Nath – Opti – Nath2 – Super Trouper
Vincent – Péné – MPTM – Prunette – S. De L. Alain

Si elles le souhaitent, j’invite mes autres amies bloggeuses à se lancer dans l’aventure alors je passe la plume à Mamina, Inoule, Miss Diane, Peggy, Helène, Miechambo, lili63, carotte et toutes les autres…