Pietro Tacca est un sculpteur italien de l’école Florentine.
Il naît à Carrare en 1577 et meure à Florence en 1640.
il est enterré dans la basilique de la Santissima Annunziata.
A l’âge de 15 ans il devient l’assistant de Giambologna, le sculpteur le plus important de l’époque.
Il succedera à son maître, au décès de celui-ci, en 1608.
Un an plus tard, il deviendra le sculpteur attitré du grand-duc de Toscane.
C’est en 1630 que Pietro Tacca réalisera la Fontana del Porcellino pour la Loggia del Mercato Nuovo près du Ponte-Vecchio.
Remplacé par une copie en cuivre, l’original en marbre, se trouve aujourd’hui à la Galeries des Offices.
La coutume veut que quiconque touche le museau du sanglier, ou met sa main dans la bouche, aura de la chance et revendra aussi une seconde fois à Florence !
C’est en 1833, lors de son premier voyage en Italie, que Hans Christian Andersen tombe en admiration devant l’oeuvre de l’artiste.
Voici ce qu’il en dit :
« Dans la porta rossa, en face de la colonnade, se trouve un magnifique sanglier de bronze, l’eau lui sort de la bouche et c’est comique de voir les gens qui semblent embrasser le sanglier quand ils veulent boire. Il a le groin et l’oreille tout polis à force d’être pris avec les mains. »
En 1840, lors de son second voyage à Florence, le célèbre écrivain danois décidément inspiré par la fontaine écrit un conte qu’il intitule le « Sanglier de Florence ».
Il s’agit d’un conte allégorique.
Une nuit à Florence un beau garçon beau, rieur, qui pourrait être l’image de l’Italie, mendie dans les jardins du grand duc où personne ne lui donne le sou.
La nuit tombante, l’enfant vient se réfugier dans la ruelle de la Porta Rossa, à côté du sanglier de bronze.
L’enfant s’endort sur le dos du sanglier, mais à minuit la sculpture s’anime et se met à courir avec l’enfant sur le dos.
Il entre au palais des Offices et s’arrête devant l’oeuvre d’Agnolo Bronzino
(17 /11/1503, Florence – 23/11/ 1572, Florence), « La déploration sur le Christ mort ».
Le sanglier explique au garçon comment ils dépendent l’un de l’autre : le sanglier a sauvé l’enfant du froid, mais si le garçon quitte le sanglier, l’animal meurt.
Ainsi ils sont liés par un même besoin : celui de vivre et d’admirer les beautés de la ville pendant toute la nuit.
Simplement, le sanglier ne peut entrer dans les églises.
Il n’observera les peintures que par la porte ouverte à deux battants.
Les deux amis se rendent à l’église de Santa Croce où se trouve le tombeau de Galilée.
Pendant toute la nuit ils se promènent dans la ville découvrant ses merveilles.
Mais au matin, l’enfant se souvient que sa mère l’attend.
Revenu rue porta rossa, le sanglier a retrouvé sa rigidité, l’enfant retourne chez sa mère qui se fâche parce qu’il ne rapporte rien (elle l’avait envoyé mendier).
Elle s’apprête à le battre quand surgit une voisine, ce qui laisse le temps au gamin de s’enfuir.
Toujours tiraillé par la faim et la soif, le gamin finit par s’endormir dans un recoin d’où il est tiré par un vieil homme qui le ramène chez lui.
Le vieillard est gantier.
Sa femme décide d’apprendre le métier à l’enfant qui ne veut en aucun cas retourner chez sa mère.
Un matin, un jeune peintre se présente chez le gantier avec une très encombrante boite de couleurs.
La femme du gantier demande au garçon d’aider le peintre à la porter. C’est ainsi qu’il se retrouve au musée des offices, devant le tableau de Bronzino qu’il a tant aimé.
Ainsi l’apprenti gantier apprend-il peu à peu à peindre.
Il devient lui-même un grand peintre que l’on expose à côté de Bronzino et dont le plus beau dessin représente le sanglier de bronze, avec un enfant.
On le connait….!Florence est une ville magnifique, mais je préfère encore davantage Sienne…. Bon week end de Pâques à toi et à ta famille.
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Paola Reply:
avril 1st, 2013 at 14:39
Coucou Elisabeth, j’ai été faire un tour à Londres et me voilà de retour. Merci de ton passage sur ma-toscane. Bonjour à Thierry et au plaisir de nous revoir un de ces jours…
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Elisabeth & Thierry Reply:
avril 3rd, 2013 at 16:15
Je revois quelques anciennes mi avril par le biais du club des ex APAS, en Baie de Somme….espérons qu’il fera beau.Bisous.
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Paola Reply:
avril 3rd, 2013 at 23:48
J’espère que ce froid polaire va finir par céder sa place ! A Londres il faisait assez froid, mais pas de pluie, c’est déjà ça !
Bon séjour en baie de Somme et bonjour aux anciennes de l’Apas